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Le rôle de la religion dans les élections présidentielles américaines et sur la vie civile aux Etats-Unis Printable Version PRINTABLE VERSION
by Le Réseau global des jeunes engagés, France Jan 24, 2005
Culture  
Religious/Spiritual
Interviews

  

Le rôle de la religion dans les élections présidentielles américaines et sur la vie civile aux Etats-Unis

3. La « Mission » Américaine et sa supériorité morale – Pouvez-vous faire des remarques sur la « mission » des Etats-Unis à répartir la démocratie partout dans le monde ? Qu’est-ce que vous inspire cette « mission » ?

L’esprit missionnaire n’est pas une invention de George W. Bush. Elle est née dans l’idée que l’Amérique est un pays exceptionnel qui a non seulement le droit mais l’obligation morale de répandre la démocratie et l’idéologie économique libérale partout dans le monde. Les racines de cette mission proviennent du caractère religieux de l’Amérique et la conviction que ces idées soient universelles. Les premiers colons d’Europe sont venus pour échapper la persécution religieuse, pour construire une « nouvelle Jérusalem » et une « ville brillant au sommet d’une colline » dans le nouveau monde. Après, les Américains sentaient que leurs idées méritent d’être diffusées au-delà de leurs frontières. Ainsi, cet esprit donnait naissance à une multitude de courants de la politique étrangère, y compris la doctrine Monroe, la destinée manifeste, l’impérialisme, l’endiguement et la guerre contre le terrorisme. Bien que l’Amérique soit un pays multiethnique et divers, ils ont conservé leur conviction que l’Amérique joue un rôle unique dans le monde, que certains croient accordé par Dieu. Cela ne veut pas dire que cette conviction est la seule et unique justification pour les interventions à l’étranger, mais il s’agit manifestement d’une composante essentielle.


4. Irak – La guerre en Irak a été justifiée par l’administration Bush comme une “libération” d’un peuple opprimé pendant des décennies. Le Président a dit qu’il voulait amener la « lumière » de la démocratie aux peuples partout dans le monde. En Europe, en France, une partie de la population a plutôt interprété cette intervention comme un acte délibéré pour obtenir des contrats pour « l’or noir » en Irak, que comme un geste désintéressé pour répandre la démocratie. Quelle est votre opinion ? Est-ce que la guerre est une guerre pour le pétrole ou est-ce que Bush croit sincèrement qu’il suit un « appel moral » ?

Je crois que les deux hypothèses sont vraies. D’ailleurs, nous avons vu d’autres justifications fournies par l’administration Bush pour la guerre in Iraq : les armes de destruction massives, la brutalité de Saddam Hussein envers ses propres citoyens, etc. Comme je viens d’expliquer, les Américains se voient comme des missionnaires pour la démocratie et pour le libéralisme économique. L’idéologie néoconservateur a joué un rôle très important, selon laquelle l’implantation d’une démocratie au Moyen-Orient, une île dans une mer de tyrans, servira comme exemple pour d’autres pays dans cette région. A travers du temps, les citoyens d’autres pays arabes se réclameraient aussi de la démocratie. Finalement, cette région deviendra un exemple brillant de démocratie et d’économie libérale. Bien que cette conception reste une fantaisie pour le moment, nous ne pouvons sous-estimer la force motrice de cette idée, surtout dans une région dotée d’un tel intérêt stratégique. Si les intérêts économiques furent présentés comme les seules raisons pour la guerre, les Américains ne l’auraient jamais supportée. Donc, la dimension morale reste une motivation importante parmi d’autres. Elle est à la fois une motivation et une raison pour l’intervention.


5. La religion civile – Quelques personnes ont remarqué que l’influence des néo-conservateurs et théo-conservateurs à la Maison Blanche, et leur rôle, définissant la politique américaine étrangère, est une violation du principe de la séparation de l’Etat de l’Eglise. Par exemple, George Bush a choisi un prêtre comme Ambassadeur Permanent des Etats Unis aux Nations-unies. Autre exemple : le Président a initié un programme qui va permettre de donner des millions des dollars aux institutions religieuses – dites « faith based ». Ces efforts, sont-ils des menaces à la séparation de l’Eglise et l’Etat aux Etats-Unis ?

Les Américains n’ont pas la même conception de la séparation de l’église et l’état qu’en France. Ce n’est pas une séparation absolue. Le premier amendement de la constitution interdit l’établissement d’une religion officielle de l’état, et garantit le libre exercice de la religion. Cela n’empêche pas des chevauchements éventuels entre les deux. L’Amérique a toujours mélangé la religion et la politique d’une manière qui est mal vue en Europe. En ce qui concerne les néo-conservateurs, la religion n’est pas un thème central de leur politique. Bien que néo-conservatisme puisse apparaître comme messianique, la religion n’est pas une source importante de leur idéologie. En ce concerne les théo-conservateurs, il est vrai que leurs idées ont influencé la politique de Bush. Mais ce n’est pas un changement radical par rapport à ce qui s’est passé avant. La conception de la séparation entre l’Eglise et l’Etat est différente. Le chevauchement entre les deux a toujours existé. La question devient à quel point le chevauchement est trop prononcé. Dans le cas de l’initiative « faith-based », Bush s’est servi des ordres exécutifs pour avancer ce projet, parce qu’il est peu probable que le Congrès aurait adopté une telle loi en violation du premier amendement. Ce n’est toujours pas une violation de la séparation entre l’Eglise et de l’Etat selon la conception américaine. C’est plutôt une question de degré.







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Le Réseau global des jeunes engagés


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