by Daniel DA HIEN
Published on: Jul 2, 2005
Topic:
Type: Opinions

Par Daniel DA HIEN, Coordonnateur Général du Réseau Afrique Jeunesse

La jeunesse à l'avant-garde

Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Jeunesse a organisé les 10 et 11 juin 2005 à Ouagadougou, le premier forum national des jeunes sous le thème: "Responsabilisation des jeunes dans l'édification politique et économique du Burkina Faso". La cérémonie d’ouverture du forum a été présidée par le premier ministre, Ernest Paramanga Yonli, Représentant S.E ? Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso

La jeunesse, ainsi qu'on le chante partout, est l'avenir de la nation. Au Burkina Faso, près de 66,2 % de la population sont des jeunes de moins de 25 ans. A cette jeunesse, les autorités veulent accorder une place de choix dans les stratégies et programmes de développement socio-éducatifs et économiques du Burkina Faso.

Le forum national organisé à leur intention vise le diagnostic du vécu quotidien et des perspectives des jeunes au sein de la société burkinabé d'une part, et la recherche des moyens et stratégies appropriés de leur promotion d'autre part.

En rappel, le 14 mai dernier, trois séminaires nationaux, tenus à Goundi, à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou, ont permis à des jeunes producteurs ruraux, des jeunes des centres urbains et des jeunes élèves et étudiants, de se concerter pour résorber les préoccupations spécifiques à chaque catégorie de jeunes. Le forum national des jeunes entendait donc permettre aux jeunes et aux autorités, d'approfondir la réflexion entamée lors des séminaires nationaux, accroître l'excellence et l'efficacité de l'engagement et de l'implication des jeunes dans l'action de développement national.
Pour la présente rencontre près de 2 000 personnes de toutes les catégories de la jeunesse burkinabè venues des treize (13) régions, ont pris part. Ce forum avait pour objectif "final" le renforcement de la participation des jeunes à la vie politique, économique, sociale et culturelle au Burkina.
Après deux jours de travaux en commissions et en plénières, les participants ont fait des recommandations et une déclaration des jeunes. Ainsi, les jeunes ruraux recommandent d'accélérer la mécanisation agricole, d'intensifier l'alphabétisation et l'éducation non formelle. En outre, ils suggèrent d'accroître l'offre de formation technique et professionnelle, d'améliorer la gestion de la faune et de créer des comités villageois de lutte contre la drogue, l'abus d'alcool et les pratiques traditionnelles néfastes.
Pour leur part, les jeunes des centres urbains dont les travaux ont été particulièrement dominés par les questions de l'emploi, ont recommandé la création d'un office de la migration. Ils ont par ailleurs proposé de promouvoir les Technologies de l'information et de la communication pour l'emploi. Par ailleurs, les jeunes urbains préconisent d'assurer une meilleure insertion de la dimension jeune dans les politiques et stratégies sectorielles de développement...

Quant aux élèves et étudiants, ils ont fait beaucoup de recommandations. Parmi celles-ci, figure en bonne place la création des mutuelles de santé, d'un fonds national destiné à appuyer les initiatives des jeunes, d'un conseil national de Jeunesse. Ils proposent également l'adoption d'une politique nationale de jeunesse, le rétablissement des bourses scolaires et des internats au profit des filles surtout

En plus de cela, les élèves et étudiants ont souhaité la promotion de la concertation entre les jeunes, les autorités et les partenaires de façon régulière et à tous les niveaux...
L'un des moments forts du forum national des jeunes a été l'entretien du président du Faso, Blaise Compaoré, avec la frange jeune de notre pays. C'était le 11 juin 2005 à Ouagadougou.
Il fut accueilli par les jeunes qui attendaient impatiemment une telle opportunité pour pouvoir échanger à "bâtons rompus" avec le premier responsable du « pays des Hommes intègres ».
L'occasion a été effectivement "belle" pour ceux-ci, puisqu'ils ont communié pendant au moins trois heures d'affilée. La rencontre, malgré sa durée, n'a point été ni lassante ni monotone. Elle a été sans conteste, une véritable occasion pour les jeunes d'exprimer leurs désirs, de faire des "propositions concrètes" pour leur épanouissement. Avant les échanges, Blaise Compaoré a livré un speech dans lequel il a salué la tenue du forum national des jeunes. Pour lui, "ce forum est un espace de concertation pour les forces juvéniles de notre nation, attachées aux vertus du dialogue et de la responsabilité dans la perspective d'édification d'une communauté burkinabè forte et solidaire".

Blaise Compaoré a salué la mobilisation des jeunes (près de 2 000 jeunes au forum) qu'il a qualifiée d'exemplaire, "l'expression d'un mouvement conscient pour inscrire davantage de créativité et d'engagement sur les chantiers du développement". Avant de s'appesantir sur les raisons de la convocation d'un forum national des jeunes, le président du Faso a d'abord rendu hommage à la contribution "présente et passée" des associations et organisations des jeunes.
Celles-ci sont "des puissants moteurs des grandes avancées de notre pays sur les plans économique, politique, social, culturel et sportif", a-t-il expliqué.
Et la convocation d'un forum national des jeunes se justifie "amplement" par la volonté de se mettre à l'écoute d'une frange majoritaire du peuple en lui donnant l'occasion de partager des sentiments sur ses préoccupations majeures et de dégager des pistes d'actions communes pour leur prise en compte.
Suite à l'intervention de Blaise Compaoré, les jeunes ont posé plus d'une centaine de questions ayant trait, entre autres à la création d'un fonds pour les jeunes, l'insécurité alimentaire, l'abus de la consommation d'alcool par les jeunes, l'électrification des zones rurales, la formation technique et professionnelle des jeunes.




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