by Sessi HOUNKANRIN,PCC
Published on: Apr 21, 2005
Topic:
Type: Interviews

Parce que nous sommes concernés par tous ces fléaux : Sida, Drogues, Pauvrété, Violence... aussi bien en Afrique que dans le reste du monde, BlackMap.com dédie cet espace pour vous permettre d'informer, de sensibiliser et de mobiliser le monde à votre cause qui est aussi la nôtre.


William Goussanou est béninois. Après des études de marketing, il obtient un master de Tourisme, Patrimoine Culturel et Développement à Paris 3. Son but : mobiliser la jeunesse africaine autour de projets porteurs de développement, raison pour laquelle il crée l’Institut Connectus, une association dont il est président.
L’avenir de l’Afrique, c’est la jeunesse…


Quels sont les objectifs de l’association ?

Nous avons plusieurs objectifs, principalement celui de participer au développement à la base et soutenir le processus d’intégration africaine. Pour cela, nous souhaitons organiser les Rencontres de la jeunesse africaine ainsi que des rencontres au niveau des différentes sous-régions africaines.
Ces rencontres permettront aux jeunes de vivre davantage l’interculturalité, de mieux s’apprécier, de mieux connaître leur continent. Nous souhaitons que la jeunesse aient plus facilement accès à l’information et se sensibilisent aux problèmes de l’Afrique pour mener des actions pertinentes sur le continent. Cela passe par la connaissance de soi, par la connaissance des enjeux géopolitiques, et par une analyse de la problématique du développement.
La jeunesse doit prendre conscience de la situation qui prévaut en Afrique et se rendre actrice d’un développement qui concilie croissance et épanouissement. Nous voulons aussi plus de solidarité entre les peuples. La haine et l’incivilité naissant dans le cœur des hommes, c’est dans le cœur des plus jeunes qu’il faut ancrer les valeurs de paix et de probité.

Nos activités visent aussi à soutenir la modernisation des systèmes éducatifs et à encourager les échanges Nord-Sud dans un objectif de développement partagé. Comme vous le voyez, nos objectifs touchent essentiellement la jeunesse et la problématique du développement en Afrique.

Pouvez-vous me raconter la genèse du projet "Les Rencontres de la jeunesse africaine" ?

Oui, je vais essayer de faire court… J’ai toujours voulu travailler en direction de l’Afrique et surtout en direction de la jeunesse africaine. Actuellement, je suis bénévole au bureau du tourisme au Consulat du Bénin à Paris, ce qui m’a permis de rencontrer M. SOUNON de l’ambassade du Bénin qui m’a vivement encouragé à réaliser ce projet. Je l’ai également soumis à quelques personnalités qui l’ont trouvé stratégique. Le Professeur Paulin HOUNTONDJI l’a qualifié de « bonne intuition ».
Avec l’aide du Conseiller Technique à la Communication de son Excellence le Président KEREKOU, j’ai introduit le projet au niveau de la Présidence à Cotonou. C’était en 2001, je l’avais nommé "Les Sommets de la Jeunesse Africaine". N’ayant pas reçu de réponse, M. SOUNON m’a suggéré de contacter le Conseiller Spécial, M. Aristide AMEGAN, Conseiller Spécial de son Excellence le Président du Bénin, qui a transmis le projet au Chef d’Etat du Bénin.
Pour donner davantage de chances au projet, je l’ai soutenu en tant que mémoire de DESS à l’Université Paris 3 en 2003. Mon mémoire avait donc pour thème « Les Rencontres de la jeunesse africaine : une stratégie pour le développement durable et l’intégration africaine ». D’ailleurs, comme d’autres journalistes et personnalités, vous étiez invité à cette soutenance dont le Président de Jury était M. Ramon LAFFARGUE.

Concrètement, où en êtes-vous et quelles sont les actions déjà menées ?
En ce qui concerne le projet des Rencontres, il a été transmis à la Présidence puis au Ministre de la Jeunesse par M. Aristide AMEGAN, le Conseiller Spécial. C’est d’ailleurs par son biais que nous avons pu avoir un bref entretien avec le Ministre de la Jeunesse, M. HOUDE en novembre 2003.
Nous avons l’accord (de principe) de quelques personnalités et experts pour leur participation. Plusieurs institutions internationales attendent également la demande officielle du gouvernement du Bénin ou d’un autre gouvernement africain pour apporter leur contribution.
La soutenance de mon mémoire m’a également permis de peaufiner ce projet qui est passé du concept de Sommets de la jeunesse à celui de Rencontres. Pendant mon DESS, j’ai eu l’opportunité d’aborder la problématique du développement sous plusieurs aspects et de rendre le projet beaucoup plus opératif.
Ces Rencontres exigent beaucoup de travail en amont, car les jeunes devront étudier les différents thèmes et sujets devant amener des prises de conscience.
Nous avons aussi crée l’association Institut Connectus qui regroupe quelques membres de différentes nationalités africaines. Les autres projets de l’association relèvent du secteur éducatif ou sanitaire et sont essentiellement tournés vers l’Afrique.

Aujourd’hui, quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la mise en place de vos actions ?

Compte tenu de l’importance du projet des Rencontres, certaines institutions internationales (comme la Francophonie) subordonnent leur participation financière à une demande officielle de l’état béninois. Nous avons besoin du soutien d’un gouvernement, de sponsors, de mécènes et de ressources humaines pouvant apporter des expertises allant dans le sens de nos objectifs.
Avec notre projet, les jeunes auront à faire le point sur plusieurs questions parmi les suivantes : qui sommes-nous ? où en sommes-nous dans notre développement ? où voulons-nous aller et comment ?
Nous restons ouverts tant que les intérêts de l’Afrique et de la race humaine sont préservés. Nous sommes préoccupés par l’état de l’Afrique et voulons apporter notre pierre à l’édifice.

Quand aura lieu la première journée des Rencontres de la jeunesse africaine et dans quel pays ?

J’aurai bien voulu vous donner des dates. Mais tout d’abord, je voudrais préciser qu’il ne s’agit pas d’une journée ou d’un festival, mais d’un travail de fond, de moments de réflexions et de prise de conscience sur l’état de notre continent. Il s’agit plutôt d’un travail quotidien, d’un programme qui sera soutenu et ponctué par les Rencontres pour permettre les échanges entre les jeunes et renforcer la solidarité entre les peuples.

C’est d’ailleurs pour cela que M. MESSAMAH (Professeur d’économie du développement à Paris 8) et moi avons finalement évité de nommer ce projet Les sommets de la jeunesse africaine. Beaucoup d’actions opératives seront menées en amont et en aval de ces Rencontres qui se dérouleront nous l’espérons bientôt au Bénin. Nous attendons la réponse de l’état béninois et comptons sur son soutien. Vous serez parmi les premiers à en être informés.

Quels sont vos souhaits pour la réalisation de ce projet ambitieux ?

Nous souhaitons l’implication de tous les acteurs du développement, celle de la société civile, des organisations sous-régionales, panafricaines, internationales et des ONG. Nous voulons que tous les africains s’intéressent à ce projet et nous restons ouverts à tous ceux qui ont une expérience à faire partager.
Vous, les médias, avez aussi un rôle de premier plan à jouer dans l’éducation et la sensibilisation de nos populations, car le développement dit-on est avant tout une question de mentalité.

Avez-vous quelque chose à rajouter ?

Je remercie votre équipe, également mes professeurs, les conseillers du Président KEREKOU pour leur soutien, sans oublier tous ceux qui contribuent à la paix dans le monde.

Merci à vous !

P.S: Autorisation de parution par Blackmap http://www.blackmap.com

Contacts de l’association :
Institut Connectus (publiée à Paris au journal officiel n°47 année 136)
2 square du Nouveau Belleville BL1
75020 Paris
Tél. : + 33 6 09 83 17 94 / + 33 6 20 16 20 47
E-Mail : institutconnectus@yahoo.fr ou goussanou@hotmail.com



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