Ton sourire d'Ébène, scalpe qui efface les rides de mon corps,
Fait de moi ce phoenix qui d'une nouvelle jeunesse peut
encore combattre la mort
Et, ores comme avant, je peux encore m'étonner
Devant les formes rondes d'un corps
Qui danse avec fierté.
Dans la communion labiale, se morcelle ma langueur glaciale
Et disparaissent aussi durée et longueur
Pour faire place à un élan,
Celui de l'amour pré adamique qui ne connaît pas l'ire
Et jamais ne ment
Amour qui sait lire l'autre et l'accepter dans les heures de
Heurts tout comme dans les laps de gaieté spéciale.
Et voilà que sans bruit de l'arbre la feuille tombe, c'est le pleur et la tristesse du Péloponnèse, tristesse de la Grèce
Comme sans bruit, tu as investi mon coeur; c'est l'amour qui Inonde ma forteresse
Ne pleure pas Mignonne et oublie cet âge coupable éclairé
Par les regards parce que différent.
Ne pleure pas Mignonne et viens prendre part au banquet
de Vénus pour le monde et pour les Corps d'Ébène
Ne pleure pas Mignonne puisque en ce soir de son mi mois,
Eros invite les hommes à célébrer leur hymne sans haine
Ne pleure pas Mignonne et créons la vie en ce minuit où
Cupidon de sa flèche efface différences et différends.
« return.