by Youths Ahead!
Published on: Nov 30, 2007
Topic:
Type: Opinions

Je me nomme Ludewic, âgé de 22 ans, je poursuis des études en droit au Cameroun. Je suis passionné de littérature et de poésie. Entre écriture et études académiques, j’essaie de trouver le temps nécessaire pour être utile à ma communauté. Il quelques temps, j’ai eu la chance de fonder avec des amis le collectif de Jeunes Talents « Youths Ahead !» ou « Jeunesse en Mouvement ». C’est un collectif qui réunit en son sein tous les jeunes qui veulent prendre leurs responsabilités en s’engageant pour le progrès social, économique et culturel. J’ai l’habitude de dire que c’est le trait d’union entre ambition et action, en fait c’est plus que ça. C’est une famille dans laquelle on peut retrouver toutes les diversités culturelles, ethnique et sociales, un enrichissement formidable. J’ai vraiment une chance incroyable d’en faire partie.
Mon engagement, mon volontarisme, vient d’une colère terrible, celle qui se fait ressentir dans nos sombres ghettos, et qui s’affiche dans les regards floués et vides des miséreux. Très tôt, j’ai appris à ouvrir les yeux sur les réalités de la société camerounaise rongée par le cancer de l’injustice sociale, du clientélisme, du tribalisme et de tous ces maux qui malheureusement affectent le reste du monde. Pour moi le sens de la vie réside dans ma capacité à être utile, à apporter chaque jour et à tout temps ma contribution à la construction d’une nouvelle société. Je crois que mon rôle dans cette existence si imprévisible et si incertaine, c’est de consacrer toute mon énergie à lutter contre les « non-sens » sociaux et économiques qui font tellement de victimes tous les jours. Pour moi c’est cela vivre le présent, vivre son temps. C’est regarder sans complaisance les challenges de notre actualité et de penser un lendemain moins coupable.
Agir, tel a été mon credo depuis l’age de 11 ans. Apporter aux groupes de jeunes ma participation, peut-être insignifiante mais o combien importante pour moi, et tenter de bâtir en allant vers les autres, une société camerounaise plus juste. J’ai parcouru de nombreuses associations comme on écume des océans, accumulé de l’expérience et établit des relations qui m’ont permis de concrétiser des projets que je pensais impossible à réaliser. Il y a peu de choses qui rivalisent avec le bonheur d’un enfant à qui on redonne le sourire, à un ami ou à un frère à qui on a tendu la main quand il se sentait exclu et marginalisé. Ce sont ces petites victoires qui nourrissent ma motivation et me font croire que le fatalisme social est une excuse pour justifier l’immobilisme et le laxisme. Comme la plupart des volontaires, j’ai envi de changer le monde, de mettre fin à la pauvreté, aux guerres, aux pandémies et à la souffrance due à l’intelligence humaine même au risque de verser dans l’utopie et l’idéalisme. Je veux y croire. J’en ai besoin. D’entretenir l’espoir, de travailler sans relâche pour arriver à cette fin, et de prouver aux incrédules que l’on peut si seulement l’on le veut.
On ne change pas le monde par un coup de baguette magique, il n’y a pas de formules spéciales pour arrêter l’écoulement de litres d’hémoglobine dans ces zones de combat où vivre est une longue et douloureuse agonie. Pour porter la paix, il est nécessaire de vraiment la vouloir et de se donner les moyens de se l’approprier. Détermination et abnégation, humanité et liberté, voilà les piliers d’une société responsable qui n’attend plus être complice de génocides et d’holocaustes. Il n’ y a pas de recettes miracles pour mettre fin au racisme, à la haine ethnique et à la discrimination religieuse. C’est uniquement par l’effort, la volonté de comprendre autrui et de l’accepter dans sa différence que l’on va pouvoir transformer la méfiance en confiance. Faisant rimer acceptation et réconciliation. J’ai toujours souhaité donner à mes frères et sœurs, illustres inconnus et sombres légendes, le sentiment que nous nous pouvons pas continuer à avancer en nous ignorant ou en se touchant avec des gants en cuir. Il faut briser les barrières linguistiques, culturelles et sociales, en finir avec les préjugés et s’ouvrir. Car s’ouvrir c’est construire. L’homme du XXIe siècle sera celui de la pluralité, mieux de la pluridimensionnalité ou simplement de la diversité. J’ai commencé à m’avancer vers un but presque inaccessible, une marche de tous les jours où chaque pas est une vie. Une course contre-la-montre qui fait de chaque seconde gagnée une victoire sur l’inacceptable.
En créant le collectif « Youths Ahead ! », nous avons voulu tracer une nouvelle voie qui allie l’ambition à l’action. Inculquer aux jeunes le sens des responsabilités, une nouvelle vision du monde enracinée dans la réflexion et non exclusivement dans la passion. Je suis fier d’appartenir à la communauté taking it global et au global youth action network, je me sens moins seul et mieux compris par ces personnes qui comme moi recherchent ce qu’il y a de meilleur pour ce monde. J’irai aussi loin qu’il le faut pour mettre en place une société plus égalitaire. Je fais définitivement parti de la « Jeunesse en Mouvement ».

Time is Life..

Ludewic Mac Kwin..

« return.