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Le phénomène BIP: les dessous du téléphone cellulaire. Printable Version PRINTABLE VERSION
by Desire--Clitand, Gabon Nov 22, 2006
  Opinions

  


Le boom des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Télécommunication ( NTIC) qui s’accentue de jour en jour n’épargne pas l’Afrique au sud du Sahara. Entre autre l’Internet et les télévisions satellitaires, le téléphone portable fait tant d’adeptes dans ces pays du sud qu’à ce niveau, les frontières sociales sont très vites brisées. Si le téléphone portable est d’abord un outil de travail fondamental, il est aussi et surtout maintenant un élément qui intègre l’univers quotidien des populations jusques et y compris chez les personnes vivant dans les zones rurales.

Même si la tendance va au plus grand nombre qui en possède un, ils sont peu ceux-là qui sont capables de recharger conséquemment leur compte au point de passer des communications aisément. A ce niveau, les bourses font la différence et on voit très vite que les téléphones portables apparaissent désormais commes des éléments du paraître que des outils de travail.

On vous regardera en regardant votre téléphone portable si vous avez la dernière marque récemment paru avec toutes les options possibles, ou si vous avez un ancien modèle supposé dépassé.

Dès lors, bien que le plus grand nombre le possède, ce sont très peu qui l'utilisent effectivement. Ainsi, pour éviter des dépenses dont les poches sont loin de supporter, le phénomène bip a vu le jour.

Bip, bip, cela va jusques y compris des bouts de chansons les plus romantiques aux plus tonitruantes qui vous réveillent d'un coup et vous rappellent que vous avec quelqu'un en ligne. Mais détrompez-vous, ce n'est qu'un bip. Un appel instantané d'une seconde qui ne permet à votre téléphone de faire juste un bruit le temps que vous l'entendiez.

Ce phénomène est de plus en plus remarqué dans les grandes villes d'Afrique, d'Abidjan à Douala, en passant par Yaoundé et Libreville. En effet, le bip consiste en quelque sorte à interpeller une personne de la manière la plus rapide possible par le biais de son téléphone afin qu'il vous rappelle s'il a du crédit ou des unités. C'est devenu si criard que plus personne n'envisage d'appeler. Ils bipent avec l'espoir que les interlocuteurs réagissent et rappellent.

En analysant de près et en interrogeant les intéressés. Les réponses sont presque les mêmes. «  je bipe parce que je n'ai pas assez de crédit et j'ai espoir que mon correspondant me rappelle », dit Jeanne, femme d'affaires de 36 ans. « Je bipe mon petit ami, je ne l'apelle jamais et il me rappelle toujours sur le champ », dit cette fois Arélienne, une étudiante de 20 ans.

Le bip est donc, au-delà du simple problème financier, un phénomène d'escroquerie qui ne dit pas son nom.
On constate d'ailleurs que si certains arrivent à biper, c'est qu'il y a une toute petite possibilité pour communiquer avec le correspondant. Or, bien de personnes préfèrent biper et espèrent qu'on les rappelle. En plus, il n'est pas rare de tomber sur ces jolies dames qui vous disent carrément qu'elles « bipent Pierre ou Paul parce que c'est un Gaou ( Personnes qu'on estime peu et qu'on pense exploiter alors qu'elles vous donnent tout avec amour et affection ). Je garde mes unités pour les vraies gens », concluent-elles .

Conséquence, le phénomène bip est en train de devenir un des éléments néfaste du téléphone portable, quand bien même à l'origine, il servait de moyen de dépannage lorsqu'il ne restait que quelque francs d'unités.

Bip, bip, driiiing, driiiiing!!!





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Writer Profile
Desire--Clitand


Je suis étudiant en 4ième année de littératures africaines à l'Université Omar Bongo de Libreville, au Gabon. Je fais partie du bureau élu des Jeunes Volontaires Francophones du Gabon (JVF-Gabon) où j'occupe les fonctions de chargé des projets et des programmes. Le site web est: www.jvfgabon.org . Je suis par la même occasion vice–président du CRELAF (Cercle de réflexion des étudiants en littératures africaines et francophones) www.crelaf.tigblog.org/. Structure de l’Université, précisément du département des Littératures Africaines. A travers ce canal, nous avons pour dessein de vulgariser la littérature africaine et francophone, mais aussi de montrer tout le potentiel esthétique qui est le leur. Potentiel bien évidemment illustrer par les œuvres d’AHMADOU KOUROUMA ou de Sony LABOU TANSI par exemple.
Toutefois, mon plus grand souhait et souci est de faire quelque chose pour sortir le continent africain de la misère et des drames qui l'assaillent depuis des décennies. C’est pour cette raison en effet que j’aime beaucoup écrire pour traduire ce que je ressens, c’est-a-dire mes passions, mes envies et pour sublimer mes besoins, mes haines, mes peines, mes désespoirs, mais aussi pour donner mes idées à ceux qui en ont besoin, ou pour égayer simplement des personnes en détresse. Dans le quotidien je suis grand lecteur d’Ahmadou KOUROUMA, de Sony LABOU TANSY et de STHENDAL. Ce sont trois auteurs dont l’œuvre est une symphonie me rappelant sans cesse le devoir de droiture et le respect total d’autrui. Mon aventure avec la littérature commence au cours moyen où je fus champion des affabulations. J’écrivais tellement des rédactions drôles et attrayantes, ce qui me valait d’être copier par les absents qui s’en inspiraient pour produire leurs propres textes. Cela m’a poussé à aimer la littérature et l’écriture, à me sentir intéressant. C’est pourquoi je suis en train de terminer la rédaction d’un recueil de nouvelles. Mais ce qui me bloquera ce n’est qu’un éditeur. Car je suis encore sous les tropiques où tout est politisé et subjectif.
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